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Thérapie

La peur est notre seule maladie.

A force d’observer, de méditer sur les causes de la maladie et de tous les désordres qui empoisonnent la vie de tout un chacun, j’en arrive à une conclusion simple et évidente. La peur est notre seule maladie. La conscience, l’ego, le « Je » prend peur lorsqu’il n’est pas informé, comblé par l’Être. La peur constitue rapidement une prison dont le prisonnier est l’ego. Privé de l’Être en plus ou moins grande partie, la corporalité dans son ensemble est fragilisée, la bonne nature ne peut plus œuvrer de façon optimale. L’homme peureux développe des compensations et des réactions extrêmement variées et complexes pour tenir debout et trouver une satisfaction dans le monde. Toutes ces réactions ne seraient pas là sans la peur. La physiopathologie et la psychopathologie ont pour cause primordiale unique la peur.

La présence de l’être est la seule possibilité pour calmer la peur et permettre l’émergence de l’Être.

4 réponses sur « La peur est notre seule maladie. »

Je pensais que seul l’être réalisé pouvait maîtriser ses peurs ou ses désirs…Si tu as la clef de la prison qui permettrait de nous délivrer de cette maladie, alors ouvres nous la porte et apprends nous à contrôler notre mental, notre égo.
La méditation aide beaucoup mais en ce qui me concerne, à chaque fois qu’un gros problème survient, j’ai l’impression de retourner à la case départ car je n’arrive plus à contrôler ma peur.
Alors Gérard, je suis prête à essayer ton remède….

Quelques précisions au commentaire de Marie. L’Être totalement réalisé n’a pas besoin de maîtriser ses peurs car il en est dépourvu. Le plus gros travail à réaliser n’est pas de travailler sur soi pour se modifier mais de se désidentifier de l’ego peureux. Ce n’est peut être pas facile de percevoir la nuance mais c’est pourtant indispensable. Tant que « je » me modifie, c’est l’ego qui se modifie lui-même. Il prend un autre masque, un autre costume mais c’est toujours le même qui habite dedans. Si tu veux dominer les peurs, tu ne fais que mettre un couvercle sur ta peur ou tu dynamises une force de volonté égotique qui sera supérieure à la peur et permettra de passer par dessus. Mais la peur est toujours là, et comme tu le dis si bien, quand la tempête survient la peur est de nouveau là. C’est parfois bien utile et nécessaire de dominer sa peur mais ce n’est pas cela qui diminuera l’emprise de la peur. La seule manière de diminuer la peur est d’apporter une sécurité intérieure par la prédominance des informations issues de l’Être sur celles du mental. C’est toujours l’Être qui réalise le véritable changement, ce n’est pas l’ego mentalisé.

Le « je », l’ego, la conscience peut s’apercevoir que la peur est là mais la conscience ne dit pas je suis la peur mais plutôt il y a une peur qui m’envahit. Cette distanciation, cette désidentification permet à la conscience de se tourner vers l’être et de lui demander de l’aide, de se réfugier auprès de la part qui est informée par l’Être. Encore faut-il percevoir cela. C’est un des intérêts de la méditation que d’apercevoir. Apercevoir les manifestations de l’Être puis l’espace intérieur créé par la manifestation de l’Être. Les sensations sont les seuls guides. Apercevoir et ne pas intervenir. Ne pas faire, que c’est difficile. Nous avons toujours une idée de ce qui serait bien que je soi, un idéal pour moi. Nul ne peut dire par ou il devra passer pour épurer le mental. Être c’est devenir. Devenir ce que l’Être par le surgissement de ses informations fera de moi. Le chemin est long mais l’essentiel est d’être en route.

merci du développement précis et important que tu apportes à mon commentaire, je saisis parfaitement la nuance mais pas facile quand même de se désidentifier de ce « foutu égo ». Moi qui a pris pour devise les paroles d’Amma : « Il n’y a rien que la foi et le courage ne peuvent accomplir » cela ne suffira pas à assainir mon mental, mais par contre si je suis en route avec un bon guide l’être finira bien par surgir. Alors je suis prête pour l’aventure…….

Gérard: » Être c’est devenir. Devenir ce que l’Être par le surgissement de ses informations fera de moi. Le chemin est long mais l’essentiel est d’être en route.  » Coucou Gérard!

Je partage totalement tout le paragraphe 2, je souhaiterais juste suggérer cela, c’est une petite nuance :

Être ,c’est Être,c’est contacter, découvrir notre nature authentique exactement comme tu le dis, par la sensation,contempler la Vie même en nous, l’Univers, l’ineffable Beauté.
Introduire l’idée d’un Devenir, d’un chemin, long de surcroît,c’est encourager l’ego qui crée le temps,c’est lui laisser du temps…Mais le temps c’est l’illusion!! c’est l’ego! Ainsi au coeur des mots se trouve déjà le piège.
Efforçons-nous d’Être à chaque seconde, avec Amour et indulgence pour nous-mêmes sans effort, simplement dans la lucidité d’un état et de l’autre.Nous n’avons pas le temps,il n’y a pas le temps!!!!!!!!!!!
L’Amour ne demande aucun effort,c’est notre nature profonde et quand nous voyons Amma,nous pleurons de joie devant l’ immensité de ce que Nous sommes…En prendre conscience ici et maintenant, je crois que ça aide.La notion de devenir me situe hors de l’ici et maintenant.
Penser la spiritualité avec des mots,c’est presque impossible et pourtant ça aide, on peut aller toujours plus loin pour affiner les partages et j’aime beaucoup ça,on se fait ainsi des amis de coeur ,de profondes amitiés, mais la Vérité ultime se situe au cœur de nous-mêmes et dans le silence de la Communion.

Voilà, pardon Gérard pour la petite nuance et bisous!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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