Catégories
Spiritualité

Libre arbitre

Cet article fait suite au commentaire posté par Emmanuel à propos du billet « pilotage automatique ». Il me demande si c’est mon libre arbitre que j’ai utilisé pour suivre les 13 jours de jeûne.

Quel sens donné à cette expression « libre arbitre » ?

La notion d’arbitrage sous entend que nous ayons un choix à faire, il nous faut préférer une chose ou une autre ou bien une chose parmi tant d’autres.

Libre, sous entend, le plus souvent, sans contrainte, sans obligation, en toute indépendance, en toute autonomie. Cela est-il seulement possible ?

Regardons rapidement de quoi il peut s’agir.

S’affranchir des contraintes, des conditionnements extérieurs est une velléité que bien souvent nous voudrions pouvoir mettre en application. Or il n’est pas possible de s’affranchir de la loi des hommes et des règles qui régissent cette société. Ce cadre dans lequel nous vivons est censé protéger chaque individu des mauvaises intentions des autres et lui assurer le nécessaire indispensable. Même si les lois se sont écartées de ces intentions pour servir des intérêts particuliers, il est bien difficile de ne pas être cadré.

Il est plus facile de s’affranchir du cadre moral qui tente d’organiser au mieux les relations entre les personnes. Le respect des autres étant absolument indispensable, il conviendrait alors de respecter au moins deux règles d’or. La première est de ne pas nuire aux autres et la seconde et de ne pas faire aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’ils nous fassent.

La liberté vis à vis de la nature implique le respect, la protection et la conservation de celle-ci.

S’affranchir du cadre religieux pourrait sembler plus facile. Après tout il n’y a pas de sanction mais la peur de désobéir à Dieu, c’est-à-dire à la religion, qui est censée être la loi de Dieu, est bien engrammée au fin fond de l’inconscient des hommes depuis des lustres. Après une approche aussi succincte, on voit déjà très bien que la liberté est bien relative. Nous pouvons tout au plus essayer de trouver le meilleur compromis en tendant si possible vers plus d’indépendance. La liberté est donc bien relative.

Intérieurement nous sommes complètement conditionnés par notre passé. L’ego est le fruit de notre passé, le fruit de cette loi karmique faite d’enchaînement de causes et d’effets. Se libérer totalement de l’ego est l’affaire de nombreuses vies. Mais peut-être êtes vous de ceux qui ont commencé il y a bien longtemps.

Les déterminismes qui conditionnent notre vie sont innombrables.

Alors à quoi peut ressembler le libre arbitre. On pourrait dire ceci : Compte tenu de tout ce que j’aperçois, en respectant le monde dans lequel je vis, je me réfère en permanence à ma justesse.

La justesse est une qualité indispensable à acquérir. Elle n’est pas de l’ordre du bien et du mal. C’est un sentiment dont la saveur est très particulière. Elle n’est pas le fruit d’un raisonnement logique, c’est plus de l’ordre d’une évidence, d’une vérité personnelle. Cette justesse sera plus ou moins teintée des informations de l’Être en fonction de l’évolution spirituelle du sujet.

L’engagement vers le libre arbitre, implique que nous ne soyons plus des objets esclaves des autres et en particulier de la société actuelle qui utilise chacun à des fins personnelles. Il est grand temps de redevenir des sujets et non des objets.

Pour cela il faut dans un premier temps repérer ses propres valeurs en distinguant ce qui est bien de moi de ce que je crois et qui m’a été enseigné ou inculqué sans que j’aie pu le vérifier par moi-même lors d’une expérience. Il faut repérer les croyances, leurs implications et leurs conséquences en tant qu’éléments conditionnant de ma vie. Ensuite il me faut découvrir mes vraies valeurs et m’appliquer à les mettre en pratique. Pour y parvenir, il n’y a que la véritable méditation qui pourra m’aider à passer les voiles, les filtres qui me masquent ma véritable personnalité. Qui suis-je en réalité ?

Après avoir aperçu notre vraie personnalité, faite d’ego et d’Être, je devrai me libérer de l’emprise de l’ego pour revenir à des valeurs naturelles. C’est à ce moment que je pourrai enfin être libre. Mais libre de quoi ? Tout simplement de mes conditionnements qui m’empêchent d’être une femme ou un homme libéré.

Il y a donc plusieurs possibilités d’exercer sont libre arbitre. Nous voyons que nous pouvons nous libérer de ceci ou de cela mais qu’en aucun cas nous ne pouvons être des sujets totalement libres au sens ou le je pourrais émettre une information ou réaliser une action sans être influencé par le passé, le monde environnant, la nature. Ceci est tout simplement impossible. Nous sommes les enfants du Divin et totalement liés à lui.

Derrière chaque action, chaque choix que nous pouvons réaliser se trouve la voix de Dieu. Rien ne peut lui échapper. Même si mon choix est purement égocentrique, il faut voir et entendre que c’est Dieu qui l’a voulu. Dieu peut tout à fait nous conduire à faire des choix dont les conséquences seront désastreuses. Ces expériences apporteront ce qui est nécessaire à notre évolution et à celle du monde.

Pour aller un peu plus loin, je dirais que Dieu nous invite à faire le choix qu’il a déjà fait pour nous.

Alors, pourquoi nous laisser la peine de choisir ? Tout simplement pour nous responsabiliser de notre passage sur cette terre en qualité d’humain. C’est un cadeau qui mérite un effort, par exemple de mener sa vie.

Le sujet est vaste et je ne prétends pas en avoir fait le tour, bien loin de moi cette pensée.

J’espère seulement vous avoir apporter des éléments de réflexion, de méditation qui vous aideront à rendre votre vie encore plus riche de sens et de valeurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *